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Fatale

by Cardabelle

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    Album autoproduit - 10 titres
    Ecrit et composé par Pascal Cabantous, sauf "Vieux continent de rumeurs" (paroles : Nicolas Worms), "Sometimes" (paroles : Hélène Geyre)

    Pascal Cabantous : guitares, chant
    Stan Adler : violoncelle
    Karine Solé : choeurs
    Hervé Chiquet : batterie, percussions
    Thierry Alvarez : piano, orgues
    Bernard Amigues : guitares et basse
    Eric Gilles : banjo

    Enregistré, mixé et mastérisé par Yves Saint-Germain au studio Seven Vibrations - Cuxac Cabardès (11) - France en septembre et octobre 2017

    Conception graphique : Pierre Parent

    Webmaster : Tristan Cabantous

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1.
Combien d’heures intenses et de pages blanches De rêves secrets Quand la nuit s’avance, recouvre de sens Tous les mots tracés Je t’emmène au pays enchanteur Celui de nos refrains voyageurs Pour couvrir de feu et de lumière Le bleu de nos vies imaginaires Que faut–il de coeur pour une chanson Pour aller chercher Le souffle de vie, et puis le frisson De l’accord parfait Laissons nos silences et nos pudeurs Partons réinventer l’ordinaire Pour goûter à ces instants fébriles Où s’ouvrent tous les champs du possible Redécouvrons les chemins fragiles Ceux de l’éphémère et du futile Là où porté par l’âme et le cœur Je suis enfin libre et je n’ai plus peur
2.
Prédateur 05:39
Tu te lèves déjà pareil à l’automate Aujourd’hui tu le sais, tu dois passer à l’acte L’horaire est arrêté, il faut presser le pas Et te lancer bientôt pour mener le combat… Le café qui s’écoule, et l’actu qui murmure Les gestes quotidiens qui souvent te rassurent Tu t’habilles tendance, décontracté mais classe Il faut séduire ceux dont tu vises la place Prédateur, dans la peau du tueur Prédateur, serial killer Prédateur, peut être as tu peur ? Prédateur, serial killer Tu marches dans la rue, toujours aveugle et sourd Tu n’entends pas les cris du monde tout autour Indifférent à ceux que chaque jour tu côtoies Tu ne regardes plus que direct devant toi Le taxi te dépose juste au pied de la tour Tu entres maintenant dans la gueule du loup Dans ce lieu de survie, l’objectif quotidien C’est de ne pas fléchir, et pas question d’humain Prédateur, dans la peau du tueur Prédateur, serial killer Prédateur, et tu n’as plus peur Prédateur, serial killer Tu entres dans la salle, celle des grands prêcheurs De ceux qui parlent cash, dividendes, turnover … Un sourire léger, et tout autour le faste Ton air est détaché, tu es de cette caste Puis en redescendant tu regardes, glacial Ceux qui demain sauront ce qu’est un plan social Tu sais que pour rester, il faut être plus fort Et tuer pour durer fait partie de ton sort C’est la règle implacable, la loi des prédateurs Que la machine enfante et nourrit d’heure en heure Mais un jour c’est celui que tu as engendré Qui te dévorera, tel un monstre affamé
3.
Fatale 04:31
Dans les soleils d’un été J’ai glissé dans tes colliers Pour goûter tous les parfums de roi Ceux qui m’enivrent de toi Au creux de tes bras, lové Dans ces nuits à tes côtés J’ai rêvé comme rêve un enfant Aux lieux sacrés des amants … Au jeu de l’amour Celui des toujours Et qui n’en finit jamais Au piège idéal Au chemin fatal Que l’on suit les yeux fermés … Et dans les matins dorés Qui protègent nos secrets Nous avons dit les mots innocents Les mots qu’on dit à vingt ans Autour de nos mains liées Promesses de sangs mêlés Dans l’éclat rouge des sentiments Nos lendemains insouciants … Pour t’imaginer T’apprendre, t’aimer Chaque jour, recommencer Dessiner nos vies Voyage infini Dont on ne revient jamais … Tes mots dans ce monde sont Ma source, mon horizon Le jardin où tu viens enchanter Tous les soleils de l’été
4.
Continent de rumeurs … vieux continent Il venait d’un pays Il rencontrait l’hiver… Il venait d’un pays D’un tour de roue hier D’un tour aujourd’hui… Il venait d’un pays Et rencontrait l’hiver De la ville entière Au paysage nu Des sons dessus dessous Comme ceux de la pleine mer Continent de rumeurs Te voila bien rendu Ton destin danse sur le sol Perdu dans l’immense Et le désassemblé Il ramasse ses pas… Perdu dans l’immense Sur le chemin gelé La neige le pose Sur la pierre ignorée Sous un reste de lune Son beau rêve a vacillé Continent de rumeurs Te voila démuni Sur l’échelle des êtres, tu n’es plus qu’un roi gris Pourra-t-il encore se loger dans ses yeux ? A renverser l’oracle, Il a tu son regard Son image gronde, a bientôt dépassé La surface polie du miroir… Continent de rumeurs, vieux continent … Tout doucement dans l’air Elle au feu de l’envie Tout doucement dans l’air Elle du fonds de ces nuits Tout doucement dans l’air Elle était si tangible Tout doucement dans l’air A sublimer la vie Continent de rumeurs, vieux continent … Il venait d’un pays et rencontrait l’hiver…
5.
« La grâce élégante, indifférente d’une voile déployée, et quelques passagers à bord, croisent la barque des empilés…/… L’un d’entre eux sourit en voyant l’image de la fortune. Un autre espère trouver un endroit dans un monde semblable. Un autre désespère d’un monde semblable. » Erri De Luca - « Histoire d’Irène » Eux, ils avaient choisi la mer, au soleil levant Portés par ce voilier d'argent Pour eux pas de cris, pas de peurs, le ciel au devant Le bleu, le silence, le vent .... Les autres, bannis de la terre, jetés aux courants Tournés vers ce mirage blanc Et sur ce canot de malheurs, leurs yeux de mourants S'accrochent à ce rêve pourtant ... Pourquoi cet enfer, Cette mer comme un océan, Ces naufragés de notre temps ? Radeau de misère, Perdu aux portes des vivants, Vas tu échouer maintenant ? Hier ils avaient la vie, la terre, leurs frères, leurs enfants Ils étaient hommes simplement Ils ont quitté pour un ailleurs, un meilleur sûrement Leur pays de feu et de sang Ils ont traversé les déserts, croisé la horde des trafiquants Ils ont serré à bout de cœur des bribes de leur vie d’avant ... Où va cette terre Où vont ces cortèges d’un autre temps Sous tes yeux, vieil occident ? Dans l’'indifférence Ta mer dévore ses enfants Le bleu se fait noir maintenant … Sur l'île qui relie les cœurs des trois continents, Quelques plages de sable blanc … Mais personne n'entend les pleurs des bateaux errants Leurs débris gisent sous le vent ...
6.
Au fond de la classe aux murs froids Et tout seul parmi ces gens là, j’écoutais Celui qui avait le savoir, et qui détenait le pouvoir, professait A la craie sur le tableau noir, Et dans un silence cafard, il dictait J’avais envie, je n’osais pas, Est-ce que j’étais bien fait pour ça, compliqué Un piano trainait dans un coin, j’aurais pu y poser mes mains, m’y brûler Mais il est sacré ce moment, Tu attendras encore longtemps, pour y toucher Des croches, des noires et des nuits blanches Et faire des gammes, ça a du sens, tu le sais Il faut souffrir sur ces plans là, les clés de sol et clés de fa, les maitriser Mais pas une note dans cette classe Et puis ce piano toujours là, toujours muet J’ai fui ces murs et cet endroit J’ai tenté d’oublier tout ça, d’effacer Et j’ai travaillé tard le soir, d’autres leçons, d’autres devoirs, appliqué Puis six cordes et quelques accords Et ce cadeau là vaut de l’or, je le sais Au fond de la classe aux murs froids Et tout seul parmi ces gens là, je t’écoutais C’est toi qui avait le savoir, et qui détenait le pouvoir, tu dictais N’oublie pas ce que tu ressens Ca ne s’écrit pas noir sur blanc, à la clé …
7.
Vingt ans 03:42
Au fil des détours, De nos vies qui courent, Noyés dans l’épreuve du temps Où s’envolent nos printemps On perd l’insouciance, La belle innocence, La magie des mots de velours, Ceux des premières amours Retrouvons le goût des rêves d’enfant Au tournant de nos vingt ans Et laissons là les esprits chagrins Poursuivons notre chemin Faisons ma jolie Le vœu inouï De ne jamais laisser l’hiver Nous mener dans ses ornières Et guettons toujours L’écume des jours Chassons de nos vies l’ordinaire Ce gris sur le bleu de nos mers Et dans la chaleur de chaque matin Cultivons notre jardin Jouons encore à ce jeu charmant Celui des premiers amants Plongé dans ton âme ma belle Je retrouve cette étincelle … Et si tu veux bien De ces petits riens, Dans ton sourire chaque jour Je garderai notre amour
8.
Sometimes 02:39
Sometimes you’re beyond sadness On the top of a dune And the winds in stillness Give you the right tune Sometimes you’re beyond fright In the dark of a forest And the shadows stand still Give you the time to rest … Sometimes you’re beyond anger And tempests may become sober Sometimes you’re beyond anger And tempests may become sober You're wandering by the lake You just need to have a break … Sometimes you’re beyond anger Sometimes you’re beyond anger And tempests may become sober You're wandering by the lake You just need to have a break … Sometimes you’re beyond doubt In a summer field Crispy wheat, you won’t shout It’s all about … peace Sometimes you’re beyond doubt In a summer field
9.
Ils ont des paroles inutiles Ils ont des sourires futiles Ils te croiseront sans te voir Tant de promesses non tenues Nos messages se sont perdus Echoués au fond de leurs mémoires Et sur les mêmes chaînes d’infos Mêmes costumes et mêmes mots Ils disent blanc, font noir, et aux jeux de pouvoir Ils nous voleront nos espoirs … Ils ont réchauffé l’atmosphère Et ils ont souillé nos rivières L’urgence, elle est pour leurs affaires Sur nos maisons, spéculeront Mais les banques ils les sauveront C’est leur programme, et il est clair Perdus dans ce monde de fous Où les trafiquants jouent de tout Que faisons nous ensemble, ici et maintenant Pour contrer la main des puissants ? Et même s’ils sont devenus fous Si les trafiquants rient de nous Laisserons nous, dociles, ce monde à nos enfants Aux règnes de gloire et d’argent ... Que serons nous demain, serviles ou bien vivants, Ames soumises ou combattants ?
10.
Que faisons nous, encore perdus, au vent Dans cette course étrange contre le temps Quand ce chemin fragile nous prend, nous prend C’est le jeu de la vie, pourtant ... Aux parfums que l'on vole, dans l'air du temps Petits bonheurs frivoles, d’un seul instant Aux regards où se perdent nos coeurs souvent Le souffle de la vie, sûrement … Je goûte le mystère, et le charme envoûtant De ce vent qui nous mène devant, devant … Si la vie n'est qu'un rêve qu’on fait en grand Je le connais et je l’ai fait souvent, C’est celui de garder longtemps, longtemps Cette étoile de nos vingt ans … Le frisson de ta main, de l'amour qui nous prend Le soleil qui inonde nos cœurs d'enfant Le frisson de ta main, de l'amour qui nous prend Le soleil qui inonde nos cœurs d'enfant …

about

Album CD Digipack, avec livret de 16 pages contenant photos et textes.
Enregistré au studio Seven Vibrations (Cuxac Cabardès, France) en sept - oct 2017. Conception graphique : Pierre Parent, Pascal Cabantous

credits

released December 2, 2017

license

all rights reserved

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about

Cardabelle Languedoc-Roussillon-Midi-Pyréné, France

Des chants croisés, des mots qui se promènent, piquent ou caressent ...La musique de CARDABELLE est comme la fleur, délicate et sensible..

Après plusieurs belles scènes (Printemps de Bourges, tremplin Sacem... et plusieurs festivals), le groupe a joué en première partie du concert des Innocents en juillet 2016 et de Michel Fugain en 2022 au Festival de Carcassonne.

www.cardabellemusique.com
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